Senegal: Arnaques des terrains une gangrène pour le logement décent

8 novembre 2023
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Pères et mères sénégalais sont actifs pour loger décemment leurs progénitures. Dans cette quête d’un toit, d’achat de terrain à Dakar ou au Sénégal en général, force est souvent de constater qu’ils sont victimes d’arnaques, perdant des millions malgré les avertissements des services du cadastre ou du ministère de l’habitat.

Aminata Saoudi une victime raconte

Savoir à qui faire confiance quand on veut acheter une terre au Sénégal n’est pas une simple affaire. Les femmes en principe sont les grandes victimes. Une femme, Aminata Saoudi raconte ses déboires. Un agent immobilier lui a extorqué de l’argent. Elle avait acquis un terrain chez un certain Ciss Thierno. Démarrant la construction avec sérénité pour léguer enfin un logement à ses enfants, grande avait été sa surprise quand la direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation des terrains au Sénégal (Dscos) lui avait sommé d’arrêter son chantier. Et pour cause, elle construisait sur un domaine de l’État. Elle perdait ainsi des économies faites pendant des années de privation. Son promoteur immobilier du Sénégal s’était avéré un bandit, un arnaqueur qui détenait en plus de faux papiers de terrains.

Arnaques: les véritables raisons

Plusieurs raisons expliquent ces arnaques de parcelles à Dakar comme ailleurs. On peut citer:

  • La naïveté des citoyens,
  • l’impunité,
  • le refus volontaires des acheteurs de suivre les voies légales d’achat,
  • les agents immobiliers véreux,
  • des procès interminables

En fait, le fléau est grave. L’enquête faite par le gouvernement sur les arnaques de terrain au Sénégal a montré qu’il y avait 295 litiges seulement dans la ville de Dakar la capitale et 1192 litiges recensé dans tout le pays. Une gravité car les chiffres sont ceux de 2017 à 2019. On a compté donc dans ces cas, plusieurs occupations illégales des espaces par des citoyens. Plusieurs réclamations apportées aux parquets du Sénégal sont souvent classées sans suite, certains sont renvoyés au juge d’instruction. La question de la sécurité foncière demeure posée avec acuité, l’Etat se mobilise de jour en jour pour protéger les intérêts de tous.

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